Maïsadour expérimente la production de haricots secs

« On se sent prêts à déployer cette production-là », se félicite Adrien Chassan, responsable innovation agroécologique du pôle agricole de Maïsadour. La coopérative basée dans les Landes vient en effet d’expérimenter, pendant un an, la production de haricots secs blancs et rouges. Un test réalisé dans le cadre du projet Inter’Leg, lancé par la Région Nouvelle-Aquitaine via les fonds du Partenariat européen pour l’innovation, qui vise à développer la culture de légumineuses pour l’alimentation humaine.

Une diversification d’ici deux à trois ans

C’est la chambre régionale d’agriculture qui y a répondu, et avec elle les chambres départementales des Landes et de Charente. Dans ces deux départements, une coopérative a été associée : Maïsadour et la coopérative de Mansle. « En Charente, ils ont fait du pois chiche et des lentilles, qu’ils connaissaient un peu déjà. Pour nous, la culture des haricots secs était une découverte », témoigne Adrien Chassan.

Et l’essai s’est plutôt bien passé : « Les résultats auraient pu être meilleurs, mais on a identifié les problèmes », reprend le responsable innovation agroécologique. À tel point que Maïsadour pense aller plus loin et proposer cette diversification culturale à ses adhérents « dans un délai de deux à trois ans ».

Des pistes en restauration collective

Avant cela, un « Acte II » du projet Inter’Leg devrait voir le jour, qui se penchera davantage sur la recherche de marchés. « On a déjà un peu travaillé avec des acteurs de l’aval en restauration collective. Mais si nous développons cette production, il faudra davantage de débouchés », souligne Adrien Chassan. Il ne cache d’ailleurs pas avoir déjà pris contact avec Bonduelle, qui a créé une filière légumes secs avec Euralis.